Cette pièce vous transporte au 18^e siècle et vous donne un aperçu de la vie sur le territoire d’Eeyou Istchee. C’est l’histoire de la traite des fourrures racontée selon la perspective des partenaires commerciaux autochtones, qui ont joué un rôle essentiel dans l’écriture des premières pages de l’histoire canadienne.

Le motif au revers, œuvre de l’artiste Sheila Orr, est une image captivante qui représente le départ d’une famille de Nishiiyuu de son camp. Un canot est rempli de ballots de fourrures destinés au poste de traite et de provisions pour le voyage. Nous sommes au milieu du 18^e siècle, au printemps. Les parents portent de nouveaux vêtements en peau de caribou, et leur enfant, un manteau de fourrure de lapin. Sur la terre ferme, les poissons sèchent, la nourriture est suspendue, à l’abri, et des crânes de castor sont accrochés à un arbre en signe de respect. Dans le ciel, le retour des oies migratrices annonce une saison nouvelle : l’été, moment de rassemblements et de célébrations. L’avers est à l’effigie de Sa Majesté la reine Elizabeth II, selon Susanna Blunt.

Dans la région riche en fourrures de la baie James, les habitants d’Eeyou Istchee (« le territoire du peuple ») – adroits chasseurs, trappeurs et commerçants – apportaient les peaux convoitées aux postes de traite comme celui du fort Charles, où ils les échangeaient contre des biens importés : outils de métal, bouilloires, tissus, etc.

Au départ, tant les Nishiiyuu que les Européens profitaient des échanges, mais cette relation a graduellement entraîné des changements. Le mode de vie des Nishiiyuu, qui avaient toujours subvenu à leurs besoins par leurs propres moyens, est devenu dépendant du commerce. Ce dernier se faisait de plus en plus concurrentiel, et les problèmes sociaux se sont multipliés. Les déplacements saisonniers étaient entravés par la nécessité de se rendre aux postes de traite. Au sein des groupes de chasse, unités de base de la société, une nouvelle hiérarchie s’est installée, fondée sur les compétences de marchandage et de communication plutôt que sur la connaissance du territoire. La traite des fourrures a certes façonné l’histoire du pays, mais elle a aussi influencé les façons de faire traditionnelles des Nishiiyuu, partenaires et collaborateurs de taille dans l’une des premières industries du Canada.

Tirage mondial limité à 1 200 exemplaires.

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Pièce de 200 $ en or pur - Les débuts du Canada : La traite des fourrures (2021)